Nomadanse / Spectacle /

Lutte.s

Thierry Micouin & Pauline Boyer · T.M Project

En partenariat avec Baud Communauté dans le cadre de la Maison des arts / Fabrique / Semaine de la danse, la commune de Saint-Aignan, les Vendredi de Saint-Aignan.

jeudi 1 juin et samedi 3 juin

Baud · Saint-Aignan

Événement passé

Pour cette première, Thierry Micouin chorégraphe, Pauline Boyer créatrice sonore et Julien Fouché danseur et combattant d’arts martiaux, puisent dans le vocabulaire des luttes et en particulier celui du Gouren, lutte bretonne ancestrale.

La transposition du vocabulaire de ces luttes en processus chorégraphique et leur exécution sur une partition pulsionnelle et rythmique, est nourrie par la question des révoltes sociétales actuelles et plus particulièrement celles portées par les femmes et par les minorités ethniques ou sexuelles.

Faisant référence aux objets symboliques et couleurs qui ont rendu nombre de luttes immédiatement reconnaissables, le sol est revêtu d’un tapis de fleurs qui, tel l’espace de pratique du Gouren est circulaire.

Interprète : Julien Fouché

Programme de la soirée du 1er juin à Baud

18h : Démonstration de gouren avec Skol Gouren Bro-Baod et Skol Pondi
Parc extérieur de l’Idée-Halle

18h30 : Création in situ des élèves de l’école de danse : corps,
résistance, espace

19h30 : Spectacle : Lutte.s,
Thierry Micouin & Pauline Boyer

20h30 : Discussion avec les artistes

21h : Concert : programme des musiques engagées avec les élèves de l’école de musique : Rage against the machine, Fela Kuti…

Programme de la soirée du 3 juin à Saint-Aignan

18h : Démonstration de gouren avec Skol Gouren Pondi, pour découvrir les bases de la lutte bretonne
Jardin de l’électrothèque

18h30 : Présentation d’élèves autour des luttes d’identité, avec le Conservatoire de danse de Pontivy Communauté
Place de l’église

19h : Spectacle : Lutte.s,
Thierry Micouin & Pauline Boyer

20h : Discussion avec les artistes

20h30 : Concert de Mathilde Chevrel à l’église, organisé dans le cadre des vendredis de Saint-Aignan
Première du solo composé et arrangé par la violoncelliste Mathilde Chevrel, pour fêter la fin des vendredis de Saint-Aignan ! Régulièrement en concert aux côtés de Gilles Servat, Dour-Le Pottier Quartet, Régis Huiban, Denez, la violoncelliste relève, cette fois, le défi du solo pour nous faire découvrir ses musiques dans le cadre inédit de l’église de St Aignan. Une première pour le début d’une nouvelle aventure

Bios de la compagnie et des artistes

La compagnie

Les projets de T.M Project appréhendent la danse par son hybridation avec d’autres disciplines artistiques et plus particulièrement, celles de la musique, de l’installation, de la performance, de la création numérique. La rencontre de Thierry Micouin en 2013 pour la pièce Double Jack, avec Pauline Boyer (plasticienne sonore, maître de conférence à l’ENSA- Nantes, chercheuse associée UMR 5319 Passages) a été́ fondamentale dans l’affirmation de cette transversalité́ et ce décloisonnement.   
Inspirés par les mutations et contradictions de la société́ contemporaine, les projets de T.M Project questionnent également les troubles et affirmations identitaires à travers des dispositifs chorégraphiques installés. Ils sont pensés sous de multiples formats et envergures pour les présenter sur des plateaux, mais aussi dans des galeries, sur des scènes de musique actuelle, dans des centres d’art ou encore dans l’espace public.   
Les créations participatives avec des publics jeunes ou adultes sont au cœur de la démarche de la compagnie. Sont proposés régulièrement des workshops et des ateliers à des enfants, adolescents, adultes, amateurs et professionnels auprès desquels Thierry Micouin développe une pédagogie sensible et rigoureuse. Son enseignement explore les différents fondamentaux de la danse contemporaine, développe la conscience corporelle, la poétique de chacun et surtout, permet à chaque participant d’être auteur de leurs gestes par l’expérience de la création.   
Basée à Rennes, la compagnie est conventionnée par le ministère de la Culture (Drac Bretagne) et soutenue par la Région Bretagne et la Ville de Rennes, ainsi que Spectacle vivant en Bretagne dans le cadre de ses tournées.  

Thierry Micouin

Après avoir obtenu une thèse de médecine, Thierry Micouin se forme au théâtre puis à la danse. Parallèlement à son activité́ de danseur interprète avec Mié Coquempot, Valérie Onnis, Catherine Diverrès, Boris Charmatz, Xavier Le Roy et Olivier Dubois, il développe un travail de création et de recherche sur l’image et la vidéo, dans le cadre de la compagnie T.M Project.   
En tant que chorégraphe il a abordé́ la question de l’identité́ sexuelle avec son premier solo W.H.O, en 2006. Lauréat du programme Culturesfrance – Hors les murs (Villa Médicis) en 2009, il choisit New York comme ville de résidence pour créer un projet autour de la prostitution masculine Men at Work go Slow !   
Depuis 2013, il collabore avec la plasticienne sonore Pauline Boyer. Ils créent Double Jack en 2014 puis Synapse dans le cadre du Festival Mettre en scène à Rennes en novembre 2015. Durant les saisons 16/18 Thierry Micouin est artiste en compagnonnage au Manège de Reims qui a accueilli les premières de Backline en 2017.   
A la demande de Boris Charmatz il recrée la pièce Enfant avec, en 2017 les élèves du conservatoire de Gennevilliers, en 2018, 45 enfants Orléanais et en 2019, 20 enfants de Zurich. Durant la saison 18/19 il est artiste en résidence au Conservatoire musique et danse Edgar Varèse à Gennevilliers.   
Thierry Micouin et Pauline Boyer remportent l’appel à projet « Corps, espaces sensibles » du Département 56 avec le projet Faille, créé au centre d’art contemporain Domaine de Kerguéhennec en septembre 2018.   
Fin 2018, Thierry Micouin créé avec les élèves de la promotion X de l’école du TNB la performance La Ruée. Durant cette même année il démarre les répétitions d’une nouvelle pièce Eighteen avec sa fille Ilana âgée de 19 ans. La pièce est créée en avril 2019, à la Ménagerie de Verre à Paris dans le cadre du Festival Étrange Cargo.   
Fin 2019, il crée avec les enfants de Charleroi-Danse puis avec les élèves des Conservatoires de Gennevilliers et de Nanterre Levée, adaptation de la pièce Levée des Conflits de Boris Charmatz. En 2020, il est interprète dans une reprise de la pièce de Dominique Bagouet So Schnell par Catherine Legrand, dans la reprise de la pièce de Catherine Diverrès Echo, et enfin assistant de Boris Charmatz pour la performance La Tempête au Grand Palais (Festival d’Automne).   
En 2021, Thierry Micouin et Pauline Boyer ont créé Visages d’un pays, projet participatif sur le territoire du Centre Ouest Bretagne en collaboration avec le Centre Pompidou. Ils ont à nouveau collaboré pour la création d’un quatuor Jour Futur dont les premières ont eu lieu en janvier 2022 et préparent actuellement une nouvelle création Lutte.s.   

Pauline Boyer

Plasticienne sonore et maître de conférence en esthétique, Pauline Boyer a construit sa pratique depuis un parcours croisant une formation musicale au conservatoire, artistique aux Beaux-Arts, au territoire en école de Paysage. Elle développe une pratique intermédia, construite autant sur des processus de fabrication liés à la composition sonore qu’à ceux de la programmation, aux outils du paysage comme à ceux de l’électronique analogique. Elle met en place des dispositifs sonores localisés qui explorent les possibilités d’émergence du musical au travers d’installations et de performances. Investie rapidement dans les problématiques liées à la société numérique prise par l’art, elle s’attache au mouvement des makers et développe des collaborations avec de multiples intelligences, que ce soit celles d’ingénieurs en télécommunication, d’architectes ou de poètes. Cette appétence pour la rencontre des cultures et le croisement des expressions nourrit des modes opératoires impliquant la discussion esthétique et la coopération critique, s’émancipant ainsi du repli identitaire sur des champs d’action délimités.   
La rencontre avec Thierry Micouin a été le moment pour affirmer le croisement des langages et des modalités d’écriture. La création en co-construction les invite à développer une pensée en rhizome, à inventer des vocabulaires, à activer une mobilité conceptuelle, pour développer des créations construites sur l’hospitalité des pratiques et la mutualisation des savoirs. De ces échanges naissent des installations scéniques où le plateau est conçu comme un véritable instrument, un corps sonore activé par les mouvements et gestes qui s’y déploient. Ces dispositifs questionnent ce que le son fait aux corps et la musique au mouvement, pour inviter à occuper leur espace, à rencontrer l’altérité et à construire l’expérience de milieux en mutation.   
Depuis 2017, elle collabore également de manière régulière avec Arnaud Théval, photographe, et prolonge avec lui des univers sonores et musicaux pour questionner les cultures du récit de nos sociétés. Que ce soit en prise avec l’univers carcéral (« La ronde des œilletons » au musée des Beaux-Arts d’Agen en 2017, « Un œil sur le dos » à la Friche Belle de Mai à Marseille en 2019) ou encore dans nos relations à l’altérité à travers la figure de l’animal (« L’Animal me garde » au Centre de la Photographie à Marseille en 2021), il s’agit de se déprendre des assignations et se projeter dans les espaces de l’autre à travers l’écriture d’auto-fictions radiophoniques et d’installations audiovisuelles.   
Cette culture de l’échange et de la diversité des savoirs se manifeste dans ses activités pédagogiques et s’affirme en sa qualité de maître de conférence des écoles d’architecture et de paysage, tout d’abord à Rennes en 2010, puis à Bordeaux en 2014, et depuis 2019, à Nantes. Engagée dans une diversité des formats d’enseignements, elle s’implique autant dans des workshops que dans des interventions magistrales et cultive ainsi une fabrication d’expériences par les langages de l’art. Cette éthique pédagogique prend corps également dans les temps partagés et associés aux processus créatifs à travers des invitations faites aux scolaires, aux amateurs, aux curieux et aux professionnels à se saisir des enjeux des esthétiques contemporaines.   
Elle envisage les pratiques artistiques comme génératrices d’hospitalités et matricielles de nos socialités où la coopération, qu’elle se situe entre artistes, avec les publics, les institutions, est fondamentale pour nourrir les multiples caractères de la rencontre.  

Crédits

Remerciement à Skol Gouren Bro-Baod, à Skol Gouren Pondi, à La Gevred, aux élèves, aux enseignant·es et à l’équipe de l’école de musique et de danse de Baud, à l’association Padam, aux bénévoles de St Aignan, aux enseignant·es et élèves des cours de danse du conservatoire de Pontivy

Chorégraphie : Thierry Micouin
Musique : Pauline Boyer
Interprétation : Julien Fouché
Coach Gouren : Tiphaine Le Gall
Regard extérieur : Marie-Laure Caradec
Lumières : Alice Panziera
Création costumes : Laure Mahéo assistée d’Isabelle Beaudouin
Régie générale et son : Benjamin Furbacco
Notation : Simon Queven
Production et administration : Laurence Edelin
assistée de Justine Gallan.
Photos et vidéo : Thierry Micouin
CDCN en préfiguration Danse à tous les étages – Rennes-Brest
Collectif FAIR-E / CCN de Rennes et de Bretagne
Carreau du Temple, Établissement culturel et sportif de la Ville de Paris
Le Petit Écho de la Mode, Châtelaudren
Charleroi Danse, Centre Chorégraphique de Wallonie-Bruxelles
Baud Communauté / Maison des arts
La Briqueterie / CDCN Val de Marne T.M Project est soutenu par la DRAC Bretagne, la Région Bretagne, la Ville de Rennes et ponctuellement dans le cadre de ses tournées, par Spectacle Vivant en Bretagne.
Production : T.M Project

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